Quand il n’est pas en train d’organiser une soirée foodtruck pour ses clients, de développer l’application Order My Lens ou de promouvoir Sintillia, il est dans son magasin Win Optic à Levallois Perret. Entretien avec Michael Levy, un opticien passionné et impliqué !
Le choix du créateur, celui de la différenciation, tant au niveau du produit que dans la manière dont on les travaille. C’est un ensemble qui nous permet de nous démarquer. Il y a eu un événement déclencheur, un mal pour un bien en quelque sorte : il y a 15 ans j’étais opticien généraliste, j’ai été cambriolé, et cela a été le début d’une réflexion. On est reparti de zéro, en ayant la chance d’être implanté dans un environnement où les gens sont sensibles aux démarches qualitatives.
Il y a aussi un autre aspect très intéressant chez les créateurs, c’est la force de leur identité. Chacun est singulier, il n’y a aucune redondance car chaque marque a son propre designer, ce qui n’est pas le cas des griffes. La différence se ressent, c’est un travail de fond.
A mon sens c’est un faux problème. Les lunettes de créateurs ne sont pas plus chères que ce que les marques sous licence proposent à des prix élevés pour une qualité moindre.
En travaillant avec des petits créateurs en direct, on a des prix compétitifs qui nous permettent d’être concurrentiels sans jamais faire d’impasse sur la qualité.
Par ailleurs, nous travaillons avec des lunetiers en exclusivité dans toute la ville, on joue le jeu autant sur le prix des verres que des montures, la cohérence a toute son importance.
Déjà, je suis très soucieux de connaître la provenance des montures, comment elles sont fabriquées et par qui.
Un autre élément essentiel : l’identité. J’ai besoin qu’il y ait une histoire. Quelqu’un qui fabrique en masse des lunettes dans une usine ne m’intéresse pas. Par contre une maison familiale, où il y a un véritable héritage de savoir-faire, ça a du sens.
Quand je parle d’« histoire » je pense notamment à Barton Perreira : une belle fabrication japonaise, l’ancienne équipe d’Oliver Peoples, Bill Barton et Patty Perreira au design, ça suffit déjà pour commencer une conversation ! Le lunetier créateur DITA va jusqu’à fabriquer ses propres vis. Barberini aussi est une marque très intéressante, c’est un verrier à l’origine, et nous avons accès à une qualité de verre inouïe grâce à leur collection de montures.
Nous collaborons beaucoup avec des marques étrangères. On ne fait pas que du lunetier 100% français, à la fois pour des questions d’affinités et d’écoute, mais aussi parce que la fabrication japonaise est remarquable et qu’elle a beaucoup à apporter.
Ne manquez pas la deuxième partie de notre interview avec Michael Levy
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