Lunettes de la Maison Meyrowitz : de la tradition à l’avant-garde
Dans l’univers du luxe, certains noms résonnent depuis des décennies. Meyrowitz est l’un de ceux-là : la Maison parisienne a traversé le 20e siècle, et les héritiers de cette famille d’opticiens accueillent aujourd’hui encore les clients les plus prestigieux dans leur boutique-musée. Nous nous devions de vous en dire un plus sur cette grande lignée.
© Meyrowitz
LÀ D’OÙ L’ON VIENT : UNE RICHE HISTOIRE
© Meyrowitz
Tout commence lorsqu’Émile Meyrowitz, né en 1854, débarque aux États-Unis en 1872 et devient marchand de lunettes ambulant dans les rues de New York. Dans les années suivantes, l’empire s’agrandit et plusieurs échoppes ouvrent aux États-Unis, puis à Londres et à Paris.
Au fil des années, les clients sont venus, de plus en plus nombreux, construisant l’histoire et finalement la notoriété de la Maison Meyrowitz. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent découvrir tout ce passé dans un musée au sous-sol : clichés et modèles emblématiques attendent les curieux. L’espace de vente est, quant à lui, situé au rez-de-chaussée. Un lieu toujours vivant, même après plus d’un siècle d’existence !
LÀ D’OÙ L’ON EN EST : UN LIEU TOUJOURS VIVANT
Aujourd’hui encore, les opticiens-créateurs de la Maison accueillent les prestigieux clients au quotidien. Des visiteurs célèbres ont poussé ces portes, comme Jacques Chirac, dont les designers ont récemment créé une réplique des lunettes, et Henri Salvador, qui inondait, paraît-il, les lieux de son rire mémorable.
Quelques présidents et hommes d’affaires fréquentent aussi régulièrement l’atelier du lunetier… Mais nous ne saurons pas qui, discrétion oblige !
DES CRÉATIONS SUR-MESURE HAUT DE GAMME
Les lunetiers œuvrant chez Meyrowitz font encore le renom de la marque, en façonnant des montures sur mesure en corne et en acétate. De la création française à la boutique parisienne, ils ont à cœur d’inventer leur propre gamme, tout en conservant les traditions. Ils ont alors toute la liberté de chercher les meilleurs verres, de tracer les plus belles lignes… C’est de cette façon qu’ils définissent leur mission depuis 145 ans !
© Meyrowitz – Modèle Panto
Pour ces modèles extrêmement haut de gamme, la Maison emploie notamment de l’écaille de tortue. Un matériau rare, dont les lunetiers n’utilisent que d’infimes quantités puisées dans des stocks non renouvelables (la chasse étant interdite depuis une cinquantaine d’années).
La restauration de modèles anciens constitue ainsi une part importante de l’activité des opticiens chez Meyrowitz… En plus du conseil et de la vente des plus luxueux produits optiques.
LES PRODUITS OPTIQUES LES PLUS LUXUEUX
Produits maison et accessoires emplissent les étagères pour l’immense bonheur des habitués.
Certains objets sont si populaires que les acheteurs s’alignent sur une très longue liste d’attente. Ils sont fabriqués en petite quantité par une poignée d’artisans experts, tels cet étui collector, ou encore les chaînes : deux produits pour lesquels la demande est exponentielle depuis que les grands couturiers s’en sont emparés !
© Meyrowitz – Modèle Manhattan
Les modèles signatures de la maison ? La Manhattan, la plus vendue depuis 144 ans, qui depuis 20 ans revient dans chacune des gammes, ainsi que des Pantos de différentes tailles et couleurs, en imitation écaille du plus sombre au plus clair : de grands classiques jamais démodés !
LÀ OÙ L’ON VA : DES PROJETS POUR L’AVENIR
Le futur, pour Meyrowitz, consistera avant tout à retravailler les créations historiques, telles que les lunettes « goggles » de la Première Guerre mondiale… Mais en y ajoutant des technologies modernes, comme l’impression 3D ! Ceci afin de créer les goggles du 21e siècle, à travers le modèle 505 qui permettra aux porteurs de chausser un casque pour pratiquer la moto et des sports automobiles. Avec ces montures aux dessins déposés, renforcées avec des parties en titane, la marque s’inscrit pour de bon dans le monde contemporain.
© Meyrowitz – Modèle Goggles
Les lunettes anciennes, autant de sources d’inspiration dans lequel le créateur ne cesse de puiser de nouvelles idées. Travaillant toujours avec les croquis d’origine, transmis à un fabricant français, Meyrowitz privilégie des matières modernes comme l’acétate pour donner vie à ses collections « vintage spirit », tout droit venues des années 1920, 1930 et 1940. Repensées pour être plus confortables, ces lunettes anciennes troquent leurs verres assez petits contre des plus contemporains, bien que certains clients demandent encore à conserver les dimensions des premiers temps.
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